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A Paris et dans toute la France, les infirmiers, ambulanciers, aides-soignants, médecins, personnels administratifs sont à pied d’œuvre pour enrayer la pandémie qui sévit actuellement.



Leurs conditions de travail, bien souvent déjà pointées du doigt depuis plusieurs années, se dégradent encore davantage. Le manque de matériel médical mis à leur disposition contraint à inventer de nouvelles solutions, comme celles d’utiliser du matériel vétérinaire. Ces décisions peuvent être difficiles à prendre. Elles viennent parfois heurter certaines valeurs éthiques particulièrement importantes dans de telles professions, dans lesquelles la personne humaine est au cœur.



Les soignants ne comptent plus leurs heures et la perspective d’un temps de repos, aussi menu soit-il, peut être la source d’une culpabilité à ne pas rester sur le front, avec leurs pairs. Pourtant, le temps d’une respiration s’avère tout à fait nécessaire pour que l’effort puisse être tenu dans la durée. Mais malgré ce constat, le conflit interne est parfois si intense que la seule solution alors trouvée est celle d’un dépassement de soi, au risque de s’épuiser et de ne plus être opérationnel.



A la fatigue croissante peut venir s’ajouter de la colère, parfois de la haine, à l’égard d’autorités qui ne cessent de communiquer à la population de rester chez elle sans parallèlement garantir à ses professionnels de santé un minimum de sécurité pour leurs propres personnes. Ce paradoxe, manifeste à travers le manque de masques de protection par exemple, peut générer un sentiment d’abandon puissant. A celui-ci peut venir s’ajouter celui d’une surexposition au danger, sans que celui-ci soit reconnu et pris en considération par les figures d’autorité.



Tous ces éléments peuvent faire naître ou croître des angoisses massives. Une angoisse de mort par exemple peut être éprouvée par les soignants sur leur personne propre, mais également sur leurs proches, qui à leur tour se trouvent exposés, en deuxième ligne, juste derrière le front.



Le sentiment d’impuissance finalement ressenti peut être difficile à surmonter. C’est pourquoi, dans ce contexte particulièrement, commencer une psychothérapie par téléphone peut constituer une aide et un soutien précieux aux soignants. En effet, soutenir et écouter ceux qui, chaque jour, ont à faire face à des situations de débordements émotionnels et physiques de patients en détresse et de plus en plus nombreux, cela fait partie de la responsabilité clinique du psychothérapeute.