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En ces temps de pandémie et devant la recrudescence des cas de contamination au virus SARS-CoV-2, l’attention est particulièrement portée aux mesures pouvant être observées pour en limiter la propagation. Parmi ces mesures, il a été établi celle de la distanciation sociale.


Si cette mesure peut être pour un certain nombre de personnes assez simple à observer, c’est-à-dire sans que l’effort qu’elle demande ne vienne prendre une place excessive dans leur économie psychique, ce n’est pas nécessairement le cas pour ceux d’entre nous qui, par leur mode de vie, sont conduits à vivre un véritable isolement corporel depuis mars dernier. C’est le cas de celles et ceux qui, célibataire et vivant seuls, déplorent un manque de contact physique depuis le début du confinement qui a eu lieu au printemps dernier. Cet absence de rencontre, sexuelle, amoureuse, a été renforcé avec le couvre-feu qui est entré en vigueur depuis quelques jours.
Ces circonstances favorisent bien souvent certaines tendances que les patients ou psychanalysants découvrent progressivement à mesure de l’avancée de leur cure. Pour l’un il s’agira d’une difficulté à rencontrer un partenaire, difficulté qui prééxistait à la crise sanitaire mais qui a été exacerbée par le contexte, pour un autre il s’agira d’une difficulté à être en lien avec d’autres, par exemple des amis, là où il est déjà compliqué d’être soi parmi d’autres à une époque où le coronavirus n’avait pas encore fait son apparition.


Que toutes ces difficultés aient pu être identifiées avant le confinement ou qu’elles aient éclos depuis lors, elles peuvent rapidement se muer en souffrance et renforcer l’isolement. Lorsque c’est le cas, rencontrer un clinicien peut s’avérer d’une grande aide et déterminant pour construire une existence autre, plus en adéquation avec soi-même.


Chloé Blachère, psychothérapeute