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Qu’est-ce qui détermine la qualité d’un travail psychique?

Une personne venant consulter à un premier rendez-vous annonce : « Je viens parler de tout ce dont je n’ai jamais parlé au psy que je consultais depuis des années ». Cette décision n’est pas un cas isolé. En effet, pour différentes raisons, certaines personnes peuvent passer des années à consulter un thérapeute tout en passant à côté de la valeur thérapeutique que l’on peut attendre d’une telle démarche. Ces raisons peuvent être du fait du professionnel comme de la personne elle-même.


Mauvaises indications énoncées par le spécialiste et hésitations dans la conduite de la cure d’une part, et résistances de la part du patient ou abandon d’autre part. Il convint de distinguer l’un de l’autre, puisque les positions occupées par l’un et l’autre des protagonistes n’ont rien de superposables.


L’association libre des pensées

Ainsi, il est attendu du professionnel qu’il puisse faire son travail de la manière la plus impeccable possible. Cela passe notamment par l’énonciation, dès le début du travail, de la règle fondamentale construite dès le début de la psychanalyse, à savoir que le patient est invité, en séance, à associer librement ses pensées. Associer librement ses pensées permet de sortir d’un récit établi ou d’une recherche de description, d’explication, ou d’une attente d’être compris par l’autre, comme il est coutume de faire habituellement dans les interactions. Au contraire de tout cela, cette technique permet de laisser les pensées en faire émerger d’autres, sans chercher à comprendre l’ordre dans lequel elles arrivent ou leur sens. Cette technique vise à faciliter le retour du refoulé et ainsi dénouer les nœuds inconscients ayant précipité l’émergence de souffrances psychiques ou de symptômes corporels ou organiques.


Le travail de chacun

Par ailleurs, les résistances du patient ou du psychanalysant que rencontre le travail de psychothérapie ou de psychanalyse tout au long de la cure sont parfaitement normales, et il appartient au clinicien de faire preuve d’une agilité clinique suffisante pour assurer le bon déroulement du travail. Ce qui revient au patient ou au psychanalysant pour que le travail puisse progresser peut être résumé ainsi : venir à ses séances, les régler, et associer librement ses pensées.


Chloé Blachère

Psychothérapie et psychanalyse à Paris 18è