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Le rôle de l’adulte auprès de son enfant

Les parents ont souvent tendance à faire passer la souffrance de leurs enfants avant la leur.
Cette tendance est parfaitement justifiée et témoigne de leur attitude responsable à l’égard de leur(s) enfant(s). Toutefois, l’une n’excluant pas l’autre, il est essentiel que leur propre souffrance ne soit pas négligée, voire ignorée. En effet, un enfant, pour grandir et se développer, a grandement besoin de prendre appui sur les adultes qui l’entourent, à commencer par ceux qui sont en position de responsabilité vis-à-vis d’eux.


Les effets possibles de la souffrance de l’adulte sur l’enfant


Lorsque ces adultes sont fragilisés par une souffrance, les enfants la ressentent et peuvent y réagir de différentes manières, des plus bruyantes aux plus silencieuses. Cette souffrance de l’adulte peut d’ailleurs être justifiée par une épreuve douloureuse à vivre : un deuil, une séparation, la perte d’un emploi, une maladie, etc. Lorsque c’est le cas, la manière dont l’adulte en souffrance reconnaît cette souffrance et sa vulnérabilité, et ce qu’il va mettre en place pour lui permettre de dire et apaiser cette souffrance psychique ne sera pas sans effet sur ses enfants. En effet, ceux-ci découvrent à cette occasion que face à une situation douloureuse, il est possible de mettre en place des actions qui vont permettre d’aller mieux, sans que ce soit à l’entourage proche (parfois, donc, des enfants par rapport à leur parents) de supporter le poids de cette souffrance psychique.


La démarche d’aller consulter

Le premier pas d’aller rencontrer un psychothérapeute est bien souvent le plus difficile. Une fois ce pas franchi, la possibilité de parler librement ses pensées, sans risque que celles-ci aient un impact négatif sur les enfants, ouvre la possibilité d’un autre rapport au monde. En effet, le cadre des séances permet d’investir un espace au sein duquel exprimer et explorer cette souffrance, au moyen de l’association libre des pensées, permet de l’apaiser, et finalement, de construire une existence qui ne soit plus déterminée par elle.

Ce soin, que l’adulte s’autorise à lui-même, lui permet d’assumer sa responsabilité de parent, sans incarner à l’égard de ses enfants une position sacrificielle.


Chloé Blachère
Psychothérapie et psychanalyse à Paris 18è