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Les symptômes manifestés par un enfant et qui conduisent ses parents à prendre rendez-vous avec un psychiste (psychothérapeute, psychologue, psychanalyste) peuvent être nombreux. Parmi ces expressions symptomatiques, on retrouve fréquemment les troubles alimentaires, les troubles du sommeil, les difficultés dans les apprentissages, l’angoisse, l’énurésie, ou encore des phobies.



Un enfant est dans une position de grande dépendance vis-à-vis de ses parents. Pour un enfant, grandir implique qu’il puisse s’appuyer solidement sur ces derniers, tant pour répondre à ses besoins physiologiques que psychiquement. Or si être parent n’est pas synonyme d’être parfait, la manière dont les adultes prennent leurs responsabilités concernant leur santé corporelle et psychique a une incidence sur le développement de leur enfant. En effet, même s’ils ne le perçoivent pas toujours, la manière dont ces derniers prennent soin d’eux-mêmes, de leur corps, de leur santé, de leur vie affective et sexuelle, de leurs relations sociales, de leur vie professionnelle, de leur intérieur, la disponibilité qu’ils s’accordent à eux-mêmes et qu’ils accordent aux autres, sont autant d’éléments qui vont venir imprégner l’enfant au cours de son développement. C’est bien pour cette raison que la responsabilité des parents est importante dans la construction de vie de leur enfant.



Eux-mêmes n’ayant pas forcément pu prendre appui sur leurs propres parents lorsqu’ils étaient enfants, mais aussi certaines blessures qu’ils ont parfois gardé de leur enfance, ou encore des événements douloureux qui se présentent dans l’actuel de leur vie, sont autant d’entraves que rencontrent hommes et femmes dans leurs devenirs singuliers et parentaux. Au contraire de culpabiliser ou de dresser un lien de cause à effet qui serait simpliste et réducteur, la proposition du clinicien à ce que les parents de l’enfant qui présente un symptôme vienne le rencontrer pour eux-mêmes est une ouverture possible à l’apaisement de la souffrance de l’enfant. Cette démarche peut se faire concomitamment à la prise en charge de l’enfant, la précéder, ou en découler. Tout parent est bien sûr libre de se saisir de la proposition du clinicien. En revanche, ça n’est qu’en ayant mené à bien l’expérience qu’une telle démarche constitue qu’un parent sera à même de dire les effets que sa psychothérapie, initiée par la souffrance de son enfant, a produit, pour lui-même, pour son enfant, et pour l’ensemble de sa famille.


Chloé Blachère
Psychothérapie et psychanalyse à Paris 18è