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L’actualité révèle une nouvelle fois qu’occuper la position de psychanalyste ne suffit pas à occuper une position éthique.

C’est pourquoi le docteur Fernando de Amorim propose, et ce depuis des décennies, de distinguer le psychanalyste de l’analyste. Alors que l’analyste s’autorise à quitter la position de psychanalysant, le psychanalyste se distingue par le fait qu’alors même qu’il a témoigné de sa sortie de psychanalyse auprès de ses pairs, il continue à occuper la position de psychanalysant. Il poursuit donc sa psychanalyse personnelle, et ce tant qu’il reçoit des patients et psychanalysants.

Ce dispositif vise à protéger les patients et psychanalysants des pulsions sexuelles et agressives dont le clinicien, ne lui en déplaise, n’est pas exempt.


Cette position de psychanalysant est celle que continuent d’occuper l’ensemble des psychanalystes du RPH (Réseau pour la psychanalyse à l’hôpital – Ecole de psychanalyse), à la différence de ceux des autres écoles de psychanalyse.


Ainsi, de son fondateur et actuel président aux différents membres cliniciens qui la composent, cette position de psychanalysant qui continue d’être occupée par chacun participe de la position éthique du psychanalyste. Il s’agit bien d’une position, qui n’est donc jamais acquise, et non d’une place immuable, comme l’explicite le docteur Fernando de Amorim : « De la place de l’analyste à la position de psychanalyste ».


Chloé Blachère

Psychothérapie et psychanalyse à Paris 18è