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Cystites, infections urinaires, qu’est-ce que c’est ?

La cystite, qui est l’autre nom de l’infection urinaire, est une affection le plus souvent aiguë, qui touche majoritairement des femmes. Des études révèlent qu’environ une femme sur deux en fait l’expérience au cours de sa vie.
Cette affection est localisée au niveau de la vessie et entraîne des sensations d’inconfort, voire de douleurs dans cette partie du corps. Elle est caractérisée par un certain nombre de symptômes, le tableau clinique pouvant varier d’une femme à l’autre. Le plus souvent, elle est causée par une bactérie appelée « Escherichia coli ».
Deux périodes de la vie d’une femme sont généralement plus particulièrement marquées par la survenue d’infections urinaires : le début de sa vie sexuelle et la ménopause.


Infections urinaires et vie sexuelle

Un certain nombre de femmes remarquent une augmentation des infections urinaires, ou cystites, lorsqu’elles ont des rapports sexuels. Indépendamment des facteurs médicaux pouvant expliquer cette corrélation, il est fréquent que ces femmes fassent le lien avec les difficultés qu’elles rencontrent dans leur vie sexuelle : appréhension des rapports sexuels, réactivation de traumas anciens au moment des rapports sexuels, douleurs corporelles, rejet du partenaire entraînant chez elles de l’incompréhension vis-à-vis d’elles-mêmes ou bien de la culpabilité.


Vers une articulation entre organisme, corps et psychisme

Si la prise en charge médicale demeure la première action à entreprendre sans tarder dans le cas d’une cystite ou d’une infection urinaire, commencer une psychothérapie peut également constituer une voie d’exploration possible qui va venir participer à mieux saisir de quelle manière cette affection a été investie psychiquement. En effet, la dimension psychique avec laquelle le corps et l’organisme sont appréhendés et vécus participe à l’équilibre global d’une personne. Ainsi, des patients, tout comme des médecins, témoignent par exemple régulièrement de meilleures réactions aux traitements médicamenteux lorsqu’ils sont associés à un traitement psychique (psychothérapie ou psychanalyse).


Faire taire le symptôme ; et la répétition ?

Traiter le corps ou l’organisme de manière isolée sans prendre en considération la dimension psychique d’un être n’est-il pas une manière de méconnaître l’une des dimensions qui compose tout être humain, en tentant d’en méconnaître la complexité ? Pour certaines femmes, ce sont leur médecin, le plus souvent généraliste ou gynécologue, qui les invitent à explorer cette dimension psychique à l’œuvre et l’articulation qui a pu s’opérer entre les infections qui se répètent et des facteurs psychiques qui s’y sont associés. Dans d’autres cas, et parfois malgré le désintérêt des médecins qui les accompagnent, certaines femmes perçoivent la manière dont ces infections ont été investies par elles psychiquement. C’est notamment bien souvent la répétition avec laquelle ces affections reviennent qui les poussent à se mettre à l’écoute autrement que par une unique réponse médicale. Et c’est alors ce qui les conduit à consulter un psychothérapeute, animées d’un désir de savoir qui les concerne singulièrement.


Chloé Blachère

Psychothérapie et psychanalyse à Paris 18è