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Le symptôme constitue généralement l’élément qui pousse à aller consulter un professionnel.

En médecine, la prescription médicale qui a lieu lors de la consultation vise la résolution de ce symptôme. Ainsi les médicaments vont être utilisés pour faire disparaître les éléments symptomatiques sans que la question du pourquoi n’intervienne nécessairement.


En psychanalyse, le symptôme n’est pas visé comme un élément à faire disparaître en tant que tel. En effet, l’étude de l’appareil psychique a mis en lumière la fonction que vient occuper une production symptomatique. Celle-ci correspond à la fois à une tentative de solution d’une souffrance psychique et à une défense contre celle-ci. Si le traitement vise à faire disparaître ce qui constitue tout autant une défense et une tentative de solution, les conséquences peuvent être non seulement une fragilisation psychique générale mais également l’éclosion de nouveaux symptômes. Il s’agit en réalité d’un déplacement du symptôme initial qui a été sommé d’être tu.


Aussi la méthode psychanalytique ne s’emploie-t-elle pas à résoudre le symptôme stricto sensu. Elle se met à son écoute en invitant le patient (en psychothérapie) ou le psychanalysant (en psychanalyse) à associer librement ses pensées. L’économie se dévoile alors progressivement et avec elle, les causes et fonctions du ou des symptômes. Et c’est seulement lorsqu’ils ne sont plus utiles à son fonctionnement que ces symptômes chutent d’eux-mêmes et qu’ils s’en trouvent résolus. Finalement, nous pouvons dire que leur résolution apparaît au cours du chemin, sans plus en constituer la finalité.


Ainsi le traitement du symptôme est différent en médecine et en psychanalyse car il s’agit de deux disciplines distinctes. Et au contraire de s’exclure, elles sont bien souvent complémentaires dans la prise en charge de certains patients.


Pour lire davantage : Peut-on guérir avec la psychanalyse ?


Docteur Chloé Blachère
Psychothérapie et psychanalyse à Paris 18è